159 pages... comme dans un monde à part



"Certains ne deviennent jamais fous...
leurs vies doivent êtres ennuyeuses."
Charles Bukowski

"Ceci est mon histoire vraie, avec des mensonges à l'endroit, à l'envers, 
parceque la vie c'est souvent comme ça."
Olivier Bourdeaut




***
En lisant ce  roman ....
Je me souviens de la folie de Betty 
dans 37°2 le matin 

En parcourant les carnets secrets de Georges
laissés à son fils ..... 
Je me souviens d'une femme extraordinaire, chère à mon coeur, qui est partie retrouver l'amour de sa vie seulement quelques heures après   ....

Je suis parfois déçue quand l'engouement féminin est trop exubérant 
au sujet de derniers romans en vogue  .....
mais là franchement je me suis laissée bercée 
par la drôlerie, la tendresse, les chimères de cette famille extravagante.

***

Résumé sur la quatrième de couverture :

(un click de souris pour agrandir l'image)


Quelques petits bouts de cet ami de papier 


"Le temps d'un coktail, d'une danse ..."

(un petit click pour lire "la phrase")


Nous nous étions mariés, sans témoin, sans prêtre, 
en formulant mille prières inventées.
Devant l'autel, nous avions chanté en tapant dans nos mains 
comme dans les mariages noirs américains. 
Sur le perron, nous avions dansé sur l'air que le transistor de l'auto laissait s'échapper, 
un beau morceau de Nina Simone, 
un morceau qui résonne encore à tout heure de la nuit et du jour." 


"Son comportement extravagant avait rempli toute ma vie, 
il était venu se nicher dans chaque recoin, 
il occupait tout le cadran de l'horloge, 
y dévorant chaque instant. 
Cette folie je l'avais accueillie les bras ouverts, 
puis je les avais refermés pour la serrer fort et m'en imprégner, 
mais je craignais qu'une telle folie douce ne soit pas éternelle. 
Pour elle le réel n'existait pas. 
J'avais rencontré une Don Quichotte en jupe et en bottes, 
qui chaque matin, les yeux à peine ouverts sautait sur son canasson, 
frénétiquement lui tapait les flancs, 
pour partir au galop à l'assaut de ses moulins lointains quotidiens. 
Elle avait réussi à donner un sens à ma vie en la transformant en un bordel perpétuel. 
Sa trajectoire était claire, elle avait mille directions, 
des milliers d'horizons, 
mon rôle consistait à faire suivre l'intendance en cadence, 
à lui donner les moyens de vivre ses démences et de ne se préoccuper de rien"



"Cette vie là exigeait une exclusivité pleine et entière, 
alors que je lui avais enfin offert l'enfant que chaque matin elle commandait, 
je savais bien qu'un jour il me faudrait me séparer de mes garages, 
tout liquider pour me consacrer totalement à ma charge. 
J'étais conscient que sa folie pouvait un jour dérailler, 
ce n'était pas certain mais, avec un enfant,
 mon devoir était de m'y préparer, 
il ne s'agissait plus désormais de mon seul destin, 
un bambin y serait mêlé, le compte à rebours était peut-être lancé. 
Et c'est sur ce "peut-être" que tous les jours nous dansions et faisions la fête." 


***

 Quelques mots de l'enfant .....

"A l'école rien ne s'était passé comme prévu, 
alors vraiment rien du tout, surtout pour moi.
Lorsque je racontais ce qui se passait à la maison, la maîtresse ne me croyait pas 
et les autres non plus, alors je mentais à l'envers. 
il valait mieux faire comme ça pour l'intérêt général et surtout pour le mien. 
A l'école, ma mère avait toujours le même prénom, 
Mademoiselle Superfératoire n'existait plus, 
l''Ordure n'était pas sénateur, 
Mister Bojangles n'était qu'un bête disque qui tournait comme tous les disques, 
et comme tout le monde je mangeais à l'heure de tout le monde, c'était mieux ainsi. 
Je mentais à l'endroit chez moi et à l'envers à l'école, 
c'était compliqué pour moi mais plus simple pour les autres. 
Il n'y avait pas que le mensonge que je faisais à l'envers, 
mon écriture aussi était inversée. 
J'écrivais comme "un miroir", m'avait dit l'institutrice, 
même si je savais très bien que les miroirs n'écrivaient pas. 
La maitresse aussi mentait parfois mais elle, elle avait le droit. 
Tout le monde faisait des petits mensonges 
parce que la tranquillité c'était mieux que la vérité, rien que la vérité, toute la vérité. 
Ma mère aimait beaucoup mon écriture miroir, 
et quand je rentrais de l'école elle me demandait d'écrire
 toutes les choses qui lui passaient par la tête, 
de la prose, des listes de courses, des poêmes à l'eau de rose."

***

Voilà je ne vais pas vous en écrire plus mais il me semble que ces quelques mots donne le tempo





7 commentaires:

  1. Toujours pas lu, t'es la deuxième personne qui m'en parle.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Ben tiens j'aimerai bien avoir un avis masculin sur ce roman ... si tu le lis tu me diras ce que tu en as pensé ?

      Supprimer
  2. Il est dans ma PAL, je ne sais pas pourquoi je ne l'ai pas lu encore. J'ai beaucoup aimé ton article, il sort des sentiers battus...

    RépondreSupprimer
  3. Voilà ...tu as éveillé ma curiosité , peut être sommes nous tous un peu ses personnages ..?
    je t envoie plein plein de soleil et un gros bisou pour ta journée

    RépondreSupprimer
  4. Comme toi, j'ai adoré ce roman!

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Oui j ai vu ça. Super . Bonnes fêtes Céline . Gros bisous

      Supprimer